Tract DDL - Reforme des lycées
Ne les laissons pas détruire notre Education !
Le ministère prévoit de supprimer 13 500 postes d'enseignant en 2009, après en avoir fait disparaître 11 200 en 2008 et 8 500 en 2007. Au total, ce sont 80 000 départs en retraite dans toute l'Education Nationale qui ne seront pas remplacés... sauf si nous ne les laissons pas faire ! Car, sous prétexte de « réformer » le lycée ou l'école primaire, le gouvernement veut avant tout faire des économies sur le dos du service public d'éducation.
La « réforme » est déjà passée dans le
primaire :
► Suppression de l'école le samedi : 24
heures au lieu de 27 heures chaque semaine, mais le programme n'a pas changé...mais
les élèves en difficulté doivent revenir pendant les vacances : il ne faudrait
pas que les instituteurs travaillent moins...
► Suppression
de 3 000 des 9 000 postes d'instituteurs spécialisés auprès des
enfants en difficulté (RASED), bien qu'ils aient fait la preuve de leur
efficacité : cherchez l'erreur...
► Plus tard, les maternelles seraient remplacées par des crèches payantes (expérimenté en Mayenne). D'où Darcos parlant à l'Assemblée d'instits « payés à surveiller les siestes et changer les couches », au mépris du travail d'éveil, notamment artistique, qui a lieu dans ces classes.
Au lycée, la « réforme »,
c'est notamment :
►
Suppression de 5 heures de cours/semaine en seconde : une économie de
16 000 à 17 000 postes.
►
Suppression des filières S, ES et L pour aboutir au bac unique : là
encore, ça permettra des économies en regroupant tous les élèves dans des classes
bien chargées.
► Menace sur les options : on pourra en changer tous les semestres, elles seront en concurrence avec... la physique-chimie, la SVT, ou l'ECJS qui sortent du tronc commun.
Et pour tous les secteurs de l'éducation, la
« réforme » c'est :
►
« rendre le redoublement anecdotique » (X. Darcos) : passez dans la
classe supérieure, tant pis si vous êtes largués ; les redoublements
coûtent plus cher que l'échec scolaire.
►
associer la « société civile » : c'est-à-dire les entreprises au
choix de ce qui sera enseigné. À noter que les réformes de l'université de
2003 et 2007 ont introduit des chefs d'entreprise dans les conseils
d'administrations des facs pour les mêmes raisons.
· Ex :
les sciences économiques et sociales (SES) forment aujourd'hui autant à la
compréhension de l'économie que de la société. Demain, on exit le
« social », il restera de quoi faire de nous des employés modèle de
banque-assurance...
Le plus grave, c'est
que :
►
D’une manière générale, l'école ne formera plus des adultes responsables,
capables d'esprit critique, mais des pions du système, de la chair à patron.
►
Tant pis si la qualité de l'enseignement diminue, les parents les plus aisés
paieront des cours particuliers à leurs enfants
► L'Etat fait des économies sur des services publics indispensables à la population, mais trouve 360 milliards (6 fois le budget de l'éducation) pour les banques en crise...
Lycéens, profs, Agents, Instits, Luttons
ensemble pour l’Education !
Départ à la pause de 10H00 (Lycée
Tocqueville & Doucet)
Profs, Agents, Instits RDV 10h00 à la
Mairie de Cherbourg-Octeville